Maxence Rifflet

travaux BIO

NOS PRISONS

Pendant trois ans, j’ai photographié dans sept prisons françaises, en collaboration avec des prisonniers et des prisonnières. Je voulais montrer qu’il y a autant de peines de prison que d’architectures particulières, mais j’avais une difficulté : comment photographier dans un système de surveillance ? Comment cadrer sans enfermer ? Plutôt que d’illustrer l’enfermement, je me suis concentré sur la description des espaces : photographier des prisons plutôt que la prison. J’ai rapidement compris que photographier dans ces lieux, c’était y agir. Mon programme s’est alors simplifié : il suffisait de photographier en prison. Les ateliers que j’ai organisés sont devenus un espace d’exercice commun du regard d’où ont émergé des formes et de l’information. Ainsi, l’hétérogénéité des formes que j’ai ensuite élaborées en atelier provient d’une attention aux situations et aux rencontres.

> Vues de l'exposition "Nos prisons" au Point du jour en 2022 et revue de presse

> Journal d'exposition contenant des extraits du livre Nos prisons

Un mouvement perpétuel, 2019. Maison centrale de Condé- sur-Sarthe, mardi 31 mai 2016
8 tirages optiques d’après négatif noir et blanc contrecollés sur contreplaqué peint
140 x 181 x 5 cm

Le moment des murs (dé-lire la salle de culte de la maison centrale de Condé-sur-Sarthe), 2018.
Tirage optique sur papier argentique noir et blanc d’après 6 négatifs et divers documents imprimés sur rhodoïde
100 x 106 x 7 cm

Une machine optique, 2019. Le « bâtiment A » du centre de détention de Caen, construit en 1842 par Harou-Romain, juillet 2016
2 tirages optiques sur papier chromogène d’après négatif (format 70 x 86 cm), contrecollés sur aluminium lui-même collé sur une structure en bois et béton
81 x 166 x 16 cm chaque objet

Tu peux me photographier et tu peux photographier ma cellule, mais je ne veux pas être photographié dans ma cellule, 2019. Maison centrale de Condé-sur-Sarthe, avril 2016
Tirage optique sur papier argentique d’après un montage numérique de trois négatifs et imprimé sur typon. Collage sur aluminium lui-même collé sur un support en contreplaqué peint
95 x 118 x 5 cm

En appui, 2019.Quartier des femmes de la maison d’arrêt de Rouen, septembre 2017
4 tirages optiques sur papier argentique noir et blanc contrecollés sur aluminium
80 x 100 cm chaque